Suzanne Noël est connue pour son activisme dans la défense des droits de la femme à travers le club Soroptimist en Europe. Elle joue pourtant un rôle important dans la chirurgie esthétique, puisqu’elle a été l’une des pionnières dans ce domaine. Suzanne Noel est considérée comme une pionnière dans le domaine de la chirurgie esthétique. Elle est aussi fondatrice du mouvement féminin Soroptimist en Europe. © http://www.soroptimist.fr/.
Une Laonnaise peu reconnue de sa ville natale
Suzanne Noël, née Gros, a vu le jour en 1878 à Laon. Elle y restera jusqu’en 1897, année à laquelle elle se marie avec un médecin et vient s’installer à Paris. Huit ans plus tard, encouragée par son époux, elle commence des études en médecine. En 1908, elle commence son premier externat sous la houlette d’un pionnier de la chirurgie maxillo-faciale, le professeur Morestin. L’année suivante, c’est au sein du service de dermatologie, avec le professeur Brocq, qu’elle effectue un second externat.
Suzanne Noël commence à voir son intérêt grandissant pour la chirurgie maxillo-faciale et développe ses connaissances et compétences dans ce domaine lorsqu’elle débute son internat en 1912. Parmi ses réalisations les plus notables, il convient de noter les soins qu’elle a apportés à Sarah Bernhardt, des suites d’un lifting à demi réussi réalisé aux États-Unis.
Si le nom de Suzanne Noël commence à se faire connaître dans l’univers de la médecine, dans sa ville natale, mis à part le fait qu’une rue a été baptisée à son nom, elle est restée une illustre inconnue. Et ceci, quand bien même sa renommée est telle qu’elle figurera dans le registre des célébrités du cimetière de Montmartre à sa mort en 1954.
Des débuts hors du commun dans la chirurgie esthétique et réparatrice
Pendant qu’elle effectue son internat, la Première Guerre mondiale éclate et Suzanne Noël aura alors son rôle à jouer : elle a pour mission de redonner un visage humain aux « gueules cassées ». Son savoir-faire pour venir à bout de sa mission, elle l’aura puisé d’une formation acquise auprès d’un grand chirurgien qui l’initiera aux techniques de la chirurgie réparatrice et correctrice.
Après sa thèse en 1925, elle s’en tient à la chirurgie esthétique. Si auparavant, ses interventions se limitaient à la zone du visage, Suzanne Noël commence à exercer son savoir-faire sur le reste du corps. Elle devient alors une véritable précurseure de ce qui deviendra plus tard la liposuccion. En effet, elle a mis en place une technique de dégraissage de l’abdomen et des jambes. Elle réalise également des interventions pour le remodelage des seins, des cuisses ou encore des fesses. Des instruments, encore utilisés aujourd’hui, ont vu le jour grâce à Suzanne Noël. C’est le cas des gabarits, du craniomètre et des pinces.
De la chirurgie esthétique au philanthropisme
Pour promouvoir son nouveau domaine de prédilection, la chirurgie esthétique, Suzanne Noël se lance dans une série de conférences au cours de laquelle elle parle également des Soroptimist, un club que l’on retrouve un peu partout dans le monde et qu’elle a initié en Europe. Ce club a pour objectif de défendre les droits des femmes. Grâce à cette activité philanthrope, Suzanne Noël accroît sa renommée à l’international.