Chez une femme, un développement excessif des petites lèvres ou des petites lèvres tombantes entraîne des gênes psychologiques et physiques. Ces désagréments se manifestent par des irritations et parfois des douleurs aussi bien au quotidien que dans la vie sexuelle. La nymphoplastie de réduction vise justement à corriger cette hypertrophie des petites lèvres afin de leur donner une forme adéquate et plus adaptée à l’anatomie du sexe féminin.
Qu’est‐ce qu’une nymphoplastie de réduction ?
Également connue sous l’appellation de labioplastie, la nymphoplastie de réduction est une chirurgie esthétique de l’intime dont les débuts remontent au milieu des années 2000. L’intervention a pour objectif de réduire l’hypertrophie des petites lèvres. Pour rappel, la fente vulvaire se compose de deux paires de lèvres distinctes, les petites et les grandes. Leurs appellations ne font pas forcément référence à leur taille.
Chez certaines personnes, il arrive que les lèvres internes soient nettement plus longues que celles qui se situent en extérieur. En position debout, les petites lèvres dépassent considérablement la vulve et provoquent par la suite un certain nombre de gênes. Les petites lèvres sont considérées comme anormalement grandes lorsqu’elles mesurent plus de 4 centimètres.
L’hypertrophie des petites lèvres se manifeste aussi bien durant la période de la puberté qu’après un accouchement ou durant la ménopause. Selon le cas, elle s’accompagne même d’une hyperpigmentation unilatérale ou sur les deux côtés.
La nymphoplastie de réduction donne des résultats très naturels sans aucun retentissement sur la vie sexuelle.
Docteur Thierry Ktorza
Chirurgien Esthétique, Paris
Indications : pourquoi et quand faire une nymphoplastie de réduction ?
L’intervention consiste à réduire le volume des petites lèvres, sans modifier pour autant leur forme. Le chirurgien fait en sorte que la partie la plus sensible soit conservée, c’est-à-dire les deux premiers tiers en partant du clitoris. Le principal objectif est d’améliorer l’aspect esthétique des petites lèvres.
La nymphoplastie de réduction s’adresse donc aux femmes présentant les troubles qui suivent :
- une gêne permanente provoquée par un frottement ou un coincement des petites lèvres pendant certaines activités,
- un certain inconfort en portant des vêtements serrés ou des sous-vêtements comme les strings,
- des douleurs pendant les séances de sport, notamment en pratiquant du vélo ou de l’équitation,
- une dyspareunie, c’est-à-dire une douleur pendant les rapports intimes, avec des petites lèvres qui bloquent la pénétration,
- une gêne purement esthétique.
Comment se déroule une nymphoplastie de réduction ?
Avant une opération de nymphoplastie de réduction
Une consultation pré-opératoire est toujours indispensable. Durant ce premier contact, le chirurgien constate l’excroissance des lèvres génitales afin d’identifier la meilleure technique opératoire à adopter. Il explique aussi à la patiente le principe de la méthode choisie et le résultat recherché. C’est également le moment d’exposer les détails sur les éventuelles douleurs ainsi que les modalités de la convalescence.
Avant de s’engager dans une nymphoplastie de réduction, il est fortement conseillé d’arrêter la prise de tout médicament susceptible de favoriser des saignements post-opératoires. Il faut ainsi éviter les anticoagulants, l’aspirine ou les anti-inflammatoires non stéroïdiens au moins dans les 10 jours qui précèdent l’intervention.
Un arrêt strict du tabac est également indispensable pour éviter tout risque de nécrose et de troubles de la cicatrisation. Une période d’indisponibilité professionnelle courte d’une durée de 2 à 7 jours est à prévoir en fonction de votre profession.
Pendant une opération de nymphoplastie de réduction
Une nymphoplastie de réduction se fait généralement en ambulatoire. La patiente est donc autorisée à retourner à son domicile le jour même, quelques heures après l’intervention chirurgicale. En cas de besoin, il est tout à fait possible d’obtenir une courte hospitalisation.
La labioplastie se déroule sous anesthésie générale. Selon le cas, il est possible d’opter pour une anesthésie loco-régionale. En plus de l’anesthésie générale ou loco-régionale, le chirurgien pratique tout de même une anesthésie locale sur la zone opérée afin de réduire les douleurs post-opératoires.
L’intervention chirurgicale vise à retirer la partie excédentaire de la petite lèvre. Le choix du spécialiste porte sur 2 techniques distinctes en fonction de l’anatomie de la partie intime de la patiente :
- la résection longitudinale retire l’excès de lèvre de manière longitudinale, avec un prélèvement sur la longueur même de la lèvre,
- la résection triangulaire porte en revanche sur la longueur et la hauteur des petites lèvres.
Dans les deux cas, la cicatrice sera dissimulée au maximum afin d’éviter les irritations, les frottements ainsi que la rétraction cicatricielle.
Après une opération de nymphoplastie de réduction
Les suites opératoires de la nymphoplastie de réduction restent souvent simples et très peu douloureuses. Quelques complications peuvent toutefois survenir, mais sont rares, telles que :
- une désunion de la cicatrice qui se manifeste par un relâchement de suture suite à des surinfections locales liées à la macération, c’est la complication la plus fréquente et la plus typique de cette intervention
- quelques hématomes et saignements mineurs,
- une altération de la sensibilité,
- une infection locale provoquée par le non-respect des consignes d’hygiène,
- une hypersensibilité douloureuse transitoire pendant les rapports intimes.
Un traitement à base d’antalgiques simples est suffisant pour soulager les douleurs post-opératoires. Il est également conseillé de porter des vêtements amples et une protection dans le sous-vêtement.
La toilette intime se fera avec des produits adaptés. Une hygiène irréprochable est aussi indispensable pour éviter tout phénomène de macération au niveau des cicatrices localisées dans les plis naturels. Il faut veiller à se sécher soigneusement aussi bien après la douche qu’après chaque miction.
La résorption des fils de suture ainsi que la cicatrisation complète demande entre 10 à 15 jours après l’intervention. La reprise de l’activité sexuelle ne sera possible qu’après 4 semaines, et celle des activités sportives intenses après 1 à 2 mois.
Les résultats
Le résultat d’une chirurgie des petites lèvres est immédiat sur la réduction. Grâce à des techniques de suture enfouie, la cicatrice dissimulée au niveau de la jonction entre la grande lèvre et de la petite lèvre est peu visible. Au final, la lèvre se présente dans un aspect parfaitement naturel après deux à trois mois.
Par ailleurs, le rendu final ne sera vraiment visible qu’après 3 mois, après la disparition de l’œdème et lorsque les petites lèvres redeviennent fines et souples.
La durée
Une nymphoplastie de réduction dure 45 minutes en moyenne. Elle peut être plus longue lorsque le chirurgien est amené à corriger l’asymétrie ou à traiter le capuchon du clitoris.
Le prix
Le prix d’une chirurgie de réduction des petites lèvres varie de 1 500 à 2500€. Ce tarif inclut les dépassements d’honoraires du chirurgien et de l’anesthésiste. Étant donné qu’il s’agit d’une chirurgie réparatrice, l’opération est prise en charge par la Sécurité sociale. En fonction des modalités de votre contrat de couverture santé, votre mutuelle pourra également couvrir les dépassements d’honoraires.
Les réponses à vos questions sur la nympholastie de réduction
La nymphoplastie est-elle une intervention douloureuse ?
Cette intervention est plus inconfortable que douloureuse, la gêne étant liée à l’oedème ou gonflement des petites lèvres dans les trois jours suivant l’intervention. Les douleurs sont très facilement calmées par les médicaments prescrits.
Quand peut-on reprendre ses activités sexuelles après une nymphoplastie ?
On peut reprendre ses activités sexuelles après 4 à 6 semaines. Il faudra que ce soit validé, lors des visites de contrôle, par le chirurgien qui jugera si la cicatrisation de la nymphoplastie est de qualité satisfaisante.
Est-ce que le résultat est naturel ?
Cette intervention via la technique en triangle donne d’excellents résultats très naturels. La technique dite longitudinale permet d’éviter l’écueil majeur de cette intervention, à savoir la désunion de cicatrice (qui peut nécessiter une retouche chirurgicale).
A propos du Dr Thierry Ktorza
Le Docteur Thierry Ktorza, chirurgien plasticien à Paris, fait partie des 700 chirurgiens qualifiés en chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique par le conseil de l’ordre des médecins. Vous envisagez une intervention de chirurgie esthétique et vous vous posez des questions ? Le Docteur Ktorza répond à vos questions sous 24 heures par email ou par téléphone au 01 44 05 13 15. Il vous accueille également dans son cabinet au 25 rue Raynouard 75116 Paris (dans le 16ème arrondissement près de la rue de Passy).
Contenu rédigé par le Dr Thierry Ktorza – Dernière mis à jour le 5 août 2024