Les réponses à vos questions sur le retrait des implants mammaires:
Mes seins ne vont-ils pas se vider et tomber après le retrait des implants mammaires?
C’est la question essentielle des patientes pour cette intervention. La crainte réside dans l’aspect final du résultat. Jusqu’à la crise PIP, il n’existait jamais de demande de retrait des implants mammaires. Depuis, la demande de retrait s’est intensifiée. J’ai donc pratiqué de nombreux retraits et j’ai toujours été surpris par la qualité du résultat sur la poitrine au final. C’est du à la rétraction de la loge ou se trouvait l’implant qui permet au sein de « remonter » et de ne pas se vider et retomber.
En cas de regret de ma décision , est il possible de poser à nouveau des implants mammaires ?
Oui, c’est l’intérêt de cette intervention qui est totalement réversible. Il sera possible de poser à nouveau des implants mammaires en cas de regrets après le retrait.
Je souhaite faire retirer mes implants en raison du risque de cancer lié aux implants , le lymphome anaplasique à grandes cellules ? Ma crainte est-elle justifiée ?
En toute honnêteté non. Il existe actuellement dans le monde 738 cas décrits à l’heure actuelle en Juin 2019. Ce risque est donc anecdotique aujourd’hui et il relance l’intérêt par contre de la surveillance post opératoire des implants mammaires que plus de 90% des patientes néglige encore à l’heure actuelle. Le risque de cancer du sein « classique » touche aujourd’hui une femme sur 8. Le risque de cancer sur prothèses texturées est évalué à un cas sur 30000 femmes implantées (sources de la société américaine des chirurgiens plasticiens). Dans tous les cas, les organismes de santé public ne recommandent pas le retrait des implants mammaires pour cette raison. Ils recommandent en revanche une surveillance annuelle clinique et radiologique si besoin.
Je crains un nouveau scandale mondial type PIP. Est-ce une bonne raison pour se faire explanter définitivement ?
Non, je ne le pense sincèrement pas. Les contrôles actuels des organismes de santé sont drastiques et je pense que tout risque de nouveau scandale de cette ampleur est exclu. Tous les acteurs de santé sont mobilisés, et très attentifs à la qualité des soins. Après, tout est possible mais cela ne va pas dans le sens actuel des critères de qualité en chirurgie esthétique.